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Le triangle de Karpman... autrement


Lors d'une séance avec une cliente, le triangle dramatique de Karpman a fait echo.

J'ai été inspirée à l'étendre à l'intérieur de soi, dans notre relation à nous-même.


Petit rappel des rôles dans ce triangle relationnel Bourreau / Victime / Sauveur

  • Le bourreau ou persécuteur est celui qui critique, dévalorise, ironise, punit, fait souffrir.

  • La victime subit, se plaint, s'apitoie sur son sort, attend que l'autre la sorte de son impuissance.

  • Le sauveur ne peut s'empêcher d'aider, même s'il ne souhaite pas le faire ou si ce n'est pas demandé


Maintenant, revenons à nous, enfin à soi: me, myself and I


Le bourreau ou persécuteur est sans doute le plus facile à identifier car il s'apparente à notre saboteur. Celui qui se sous-estime, qui se juge en permanence, qui aurait dû faire ou dire plus... ou moins. Celui qui nous flagelle pour nos imperfections, vulnérabilités et émotions.

Celui qui compare pour nous trouver "moins que" ou "trop".


La victime est bien présente quand on estime que l'on est impuissant face à nos blessures, nos croyances, nos peurs, notre entourage. Quand on n'ose pas faire, dire ou changer de peur des réactions extérieures.

La victime prend les choses personnellement, elle ressasse des événements et paroles (bien que cela pourrait aussi être du sabotage) et se positionne comme fataliste et impuissante, incapable de changer quoi que ce soit. C'est ainsi !


Et puis...

Le sauveur.

Justement, il est où celui-là dans notre relation à nous même?


Dans la relation aux autres, il est bien présent chez les personnes qui veulent toujours faire plaisir; celles qui veulent que leurs proches aient tout ce qu'il leur faut, sans même qu'ils le demandent.

Il est chez les gentils, chez ceux qui ont tant besoin d'être aimés qu'ils se fondent dans les besoins et attentes possibles de leur entourage, privé ou professionnel, sans même se questionner sur l'impact que cela a sur eux.


Mais à l'intérieur de soi, où est-il?


Quand décide-t-on qu'il est temps de se sauver soi?

De mettre des limites car c'en est trop?

De dire STOP, je ne veux plus de ça !

STOP, il faut que ça change.


Ce STOP, c'est se responsabiliser par rapport à ce qui est en train de se passer.

C'est reprendre son pouvoir, POUR soi.

Passer à l'action.


Car il ne s'agit pas de changer contre l'autre mais POUR soi.


J'ai bien écrit: PAS contre l'autre mais POUR SOI.


C'est toute la différence pour ceux qui sont tétanisés à l'idée de blesser.

Ceux qui ont peur de ne plus être aimés s'ils changent.


Se sauver, c'est décider à l'intérieur de vouloir un résultat différent, même quand on ne connait pas les détails, le comment, ni le où.


Un brin de mon histoire:

Me sauver, ça a commencé par me dire: Je ne sais pas ce que je veux mais je sais ce que je ne veux plus. Sans savoir ce que je méritais mais bien ce que je ne méritais plus.


J'avais 25 ans et c'est là qu'a commencé un long chemin vers moi.

Me sauver, c'était de faire ce premier pas pour au moins respecter les limites de ce que je ne voulais plus.

Et non, je ne l'ai pas fait seule. J'en aurais été incapable.

Ma première magicienne a été une kinésiologue. Françoise, une femme fantastique qui m'a permis d'avoir une autre lecture sur les choses.


Pour parler en langage informatique :

Elle a lu mes programmes internes au fur et à mesure du temps, m'a décodée.

Nous avons corrigé des bugs, fait des upgrades, mis d'autres choses au bac, lancé de nouvelles fonctionnalités, etc.

Je dis "nous" car j'ai été partie prenante et actrice principale de ce processus.


Je me suis engagée envers moi même à soulever les couvercles des casseroles de mon histoire, à aller dans mes ombres pour qu'elles ne me mènent plus par le bout du nez.


Le temps, les rencontres, ateliers et formations ont complété et approfondi ma démarche jusqu'à aujourd'hui. Il y a des trucs qui ont fonctionné, d'autres moins et c'est ok.


20 ans plus tard, je suis thérapeute psycho-corporelle, au service de l'autre, son mieux-être, mieux sentir, mieux vivre et j'adore ça.


Victime, bourreau et sauveur sont toujours en moi et se manifestent encore souvent.

La différence, c'est que je les vois, les observe et décide ce que j'en fais, EN CONSCIENCE.

Je continue de me faire accompagner, d'avoir des déclics sur des schémas bien ancrés, selon l'interrupteur qui a été poussé.



Le bonheur, c'est le travail d'une vie, surtout quand la société nous montre plus ce qui ne va pas que ce qui va bien; quand elle met en évidence les manques, les retards, les différences ou souligne nos erreurs (et les punit) plus qu'elle n'encourage et ne célèbre les réussites (sans "mais" derrière: "C'est bien/beau mais...."; "il a réussi mais..." ).


Certains diront que le bonheur est l'œuvre d'une vie.

Ok, n'empêche que parfois, même souvent, c'est à la sueur de son front donc... le mot travail me semble approprié aussi, surtout que cela demande responsabilisation et engagement... envers SOI.



Voilà, c'était le petit complément d'âme de cette capsule vidéo, en espérant que cela t'inspire, t'intrigue, t'initie à quelque chose de différent.


Au fait, et toi, où en es-tu avec ces 3 protagonistes de Karpman?


Belle réflexion et à bientôt!


Chaleureusement,

Sophie - Coach et énergéticienne enthousiaste.








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